The Dwarfs Of East Agouza est un trio originaire du Caire, formé en 2012 par Maurice Louca, Sam Shalabi et Alan Bishop; trois musiciens prolifiques qui se sont retrouvés à vivre dans le même immeuble du quartier d’Agouza. Leur son est une fusion électrisante de free jazz, de krautrock, de shaabi, de noise et de rythmes nord-africains, portée par une intensité improvisée et brute qui semble à la fois ancienne et futuriste. Les boucles polyrythmiques et les claviers éclatants de Louca s’entrelaçent aux volutes de guitare électrique de Shalabi et à la basse acoustique nerveuse et entraînante (et parfois le saxophone) de Bishop, donnant naissance à de longues pièces hypnotiques en constante transformation.
Depuis plus d’une décennie, le trio affine une alchimie scénique quasi télépathique, se produisant à travers l’Europe, l’Amérique du Nord et la région MENA. Leurs concerts, réputés pour leur spontanéité et leur imprévisibilité, sont de véritables explorations en mutation constante, mêlant groove, chaos et abandon extatique. Parmi leurs prestations récentes les plus marquantes figurent FIMAV (Victoriaville, Canada) et le Tomorrow Festival(Shenzhen, Chine).
La discographie du groupe comprend le premier album acclamé Bes (Nawa), Rats Don’t Eat Synthesizers (Annihaya), The Green Dogs of Dahshur (Akuphone), ainsi que deux albums live, Both Sides of the Curtain (Unrock) et High Tide in the Lowlands (Sub
Rosa), qui révèlent chacun une facette différente de leur évolution libre et organique. Leur prochain album, Sasquatch Landslide, paraîtra chez Constellation à l’automne 2025.
Décrits comme des « noise psych outlaws », The Dwarfs Of East Agouza ont été comparés à Wolf Eyes, The Ex et aux premiers Einstürzende Neubauten, mais leur interaction instinctive et leurs paysages sonores mouvants demeurent absolument singuliers. Leur travail relève d’un acte collectif en perpétuel déploiement, où chaque performance sculpte un nouveau territoire sonore, à la fois libre, risqué et exalté.
