Joni Sadler 1986-2021





Joni Sadler est décédée dans son sommeil - soudainement et sans avertissement - d'un anévrisme cérébral le 30 mai 2021


Cela nous fait mal au-delà des mots d'annoncer cela.


Il est impossible de savoir comment Joni aurait voulu, ou non, qu'on se souvienne de lui dans la mort, car elle était trop occupée à vivre. Ce qu'elle aurait voulu, c'est être en vie. Pour prendre un verre et voir un spectacle. Pour embrasser ses amis. Tourner en Europe avec son groupe Lungbutter, comme elle devait le faire avant la pandémie. Sans elle, nous ne pouvons que croire qu'elle voudrait que nous soyons ensemble, que nous vivions une vie avec un but et que nous soyons là l'un pour l'autre, comme elle l'a été pour nous maintes et maintes fois.


Il n'y a aucun moyen de résumer l'étendue de l'impact de Joni sur nos vies. Elle était ancrée, concentrée et intensément motivée. Son extérieur calme et réfléchi démentait la force de volonté qu'elle utilisait pour rallier des personnes aux intérêts disparates autour d'objectifs communs - et pour faire entendre la voix des musiciens indépendants, en particulier. Son amitié féroce et son dynamisme surhumain ne rentrent tout simplement pas dans la petite boîte de mots requise dans des situations comme celle-ci. Pendant 35 ans, elle a vécu pleinement sa vie, et plus encore. Elle n'avait pas encore fini.


Enfant unique d'entrepreneurs passionnés de road trip, Joni a commencé le patinage artistique à un jeune âge; c'était une compétitrice vouée à l'excellence et à l'amélioration de soi. Cette motivation a rapidement trouvé encore plus de sens dans la scène musicale et punk DIY de sa ville natale de Victoria, en Colombie-Britannique. À 18 ans, elle a déménagé à travers le pays pour fréquenter l'Université Carleton à Ottawa, où elle a travaillé au magasin de disques indépendant Sounds Improbable et en tant que directrice musicale anglaise de CHUO 89.1 FM, la station de radio communautaire du campus de l'Université d'Ottawa. Elle a complété son baccalauréat en 2008 et sa maîtrise en 2011, tous deux en communications; son mémoire de maîtrise « Challenging Expectations : Perceptions Of Canadian Music and the Localized Practices of Experimental Artists » devrait être une lecture obligatoire pour quiconque s'intéresse à l'importance des scènes musicales authentiques et provocantes à faire soi-même - un travail astucieux et accompli qui n'a fait que gagner saillance dans la décennie depuis qu'elle l'a écrit. Joni a ensuite déménagé à Montréal pour cogérer CKUT 90.3 FM à l'Université McGill (de 2012 à 2017). Elle a fait un passage en tant que directrice du Symposium de POP Montréal (2017 et 2018) et est devenue directrice des communications (bien qu'en réalité, un poste avec plus de définitions, de volets et de responsabilités que ce qui peut être résumé dans n'importe quel titre de poste) chez la maison de disques indépendante Constellation (2017 à 2021 ). Au cours des dernières années, elle a également joué de la batterie dans le groupe artpunk acclamé et féroce Lungbutter.


COVID-19 nous a tous isolés. Joni a abordé la pandémie avec une immense prudence et n'en voudra jamais à personne d'avoir besoin de prendre soin de lui de la manière qui a du sens pour lui. Elle a fait de même. Ses parents, ses amis, ses camarades de groupe et ses collègues lui manquaient, mais elle tirait également une immense satisfaction de travailler dur et de se pousser à faire mieux. Elle ne l'a pas fait pour la reconnaissance, elle l'a fait par principe. Pendant la pandémie, elle s'est lancée dans le travail sur la série de sorties Corona Borealis de Constellation au profit direct des artistes et a élargi les plateformes indépendantes du label, tout en apprenant à coder JavaScript, React.js, Node.js, MongoDB, Express, HTML, CSS. Joni venait tout juste d'obtenir le diplôme de développement Web Full Stack de l'Université Concordia, et elle était impatiente de relever les défis que ces nouvelles compétences apporteraient. Déjà, elle les utilisait dans la refonte du site Web de Constellation et le remplacement de leurs serveurs Web/email. Joni a attrapé absolument tout ce qui lui était lancé – et l'a jeté sur ses genoux – et s'est disputé.


Le partenaire de Joni, Richard, travaille avec ses parents Doug et Kathy sur les arrangements commémoratifs. Compte tenu des circonstances et de la pandémie en cours, veuillez respecter le temps nécessaire pour vous occuper de tout de façon sécuritaire et respectueuse. Finalement, il y aura des rassemblements publics et des événements commémoratifs, organisés et annoncés lorsque les conditions le permettront.


– paroles de Taline Noelle Bedrossian

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Joni Sadler nous a quitté-es dans son sommeil – demandé et sans avertissement – ​​emportée par un anévrisme cérébral le 30 mai 2021.

 

Cette annonce nous est douloureuse, bien au-delà des mots.

 

Il est impossible de savoir comment Joni aurait voulu, ou n'aurait pas voulu, que l'on se souvienne d'elle après sa mort, parce qu'elle était trop occupée à vivre. Ce qu'elle aurait voulu, c'est être vivant. Prendre un verre et aller à un concert. Serrer ses ami-es dans ses bras. Aller en tournée en Europe avec son groupe Lungbutter, comme elle s'apprêtait à le faire avant la pandémie. Sans elle, nous pouvons seulement croire qu'elle aurait voulu que nous soyons ensemble, que nous vivions notre vie résolue, et que nous soyons là les un-es pour les autres, comme elle l'a été pour nous maintes et maintes et maintes fois.

 

On ne peut résumer l'impact considérable que Joni a eu sur nos vies. Elle était sage, réfléchie, concentrée et approfondie. Le calme et la gentillesse qu'elle montrait dissimulaient une volonté de fer, qu'elle utilisait pour mobiliser des gens aux intérêts divers autour d'objectifs communs – et pour faire entendre la voix des musiciens indépendants, en particulier. Son sens acharné de l'amitié et sa force d'impulsion surhumaine ne tient tout simplement pas dans la petite boîte des mots requis dans une telle situation. Pendant 35 ans, elle a vécu sa vie, et plus encore. Elle n'avait pas fini.

 

Fille unique d'entrepreneurs qui aimaient les road trips, Joni s'est mise au patinage artistique dès son jeune âge ; elle était une compétitrice attachée à l'excellence et à ses propres progrès. Cette motivation a rapidement trouvé une vocation encore plus claire dans la musique et la scène DIY punk de sa ville de naissance, Victoria, en Colombie-Britannique. A 18 ans, elle a déménagé à l'autre bout du pays pour étudier à l'université Carleton à Ottawa, où elle travaillait pour le disquaire indépendant Sounds Improbable et comme Directrice de la musique anglophone pour CHUO 89.1 FM, la radio communautaire de l 'Université d'Ottawa. Elle avait obtenu sa Licence en 2008, et sa Maîtrise en 2011, toutes deux en Communications ; son mémoire de maîtrise « Remettre en question les attentes : perceptions de la musique canadienne et des pratiques locales des artistes expérimentaux » Devrait être lu par toute personne intéressée par les scènes de musique authentique, réfractaire, et do-it-yourself – un travail pertinent et approfondi dont l'importance n'a fait que croître depuis qu'elle l'a écrit il y a dix ans. Joni s'est ensuite installé à Montréal pour cogérer CKUT 90.3 FM à l'Université McGill (de 2012 à 2017). Après un passage à Pop Montréal en tant que Directrice du Symposium (2017 et 2018), elle est devenue Directrice de la Communication (bien que, vraiment, il s'agisse d'un poste avec plus de définitions, de composantes et de responsabilités que ce qu'aucun titre officiel ne peut définir) pour l'étiquette de disques indépendante Constellation (de 2017 à 2021). Depuis plusieurs années, elle était aussi la batteuse du groupe d'art punk, acclamé et féroce, Lungbutter .

 

 Le COVID-19 nous a tous isolé-es. Joni a approché la pandémie avec une prudence immense, et elle n'aurait jamais reproché à qui que ce soit de prendre soin d'eux-mêmes comme ils le souhaitaient. Elle fait pareil. Ses parents, ses amis, ses groupes, et ses collègues lui manquaient, mais elle était aussi extrêmement satisfaite de travailler dur, et de se donner à fond pour faire encore mieux. Elle ne le faisait pas par désir de reconnaissance ; elle le faisait par principe. Pendant la pandémie, elle s'est beaucoup investie dans la série de Constellation « Corona Borealis », visant à bénéficier directement aux artistes, et a étendu les plateformes indépendantes de l'étiquette, tout en apprenant également à coder JavaScript, React.js, Node.js, MongoDB, Express, HTML, CSS. Joni vient d'obtenir un diplôme en Développement Technologies Web à Concordia, et elle avait hâte de voir les défis qu'apporteraient ces nouvelles compétences. Elle les mettait déjà en œuvre dans le cadre de la refonte du site internet de Constellation et le remplacement de leurs serveurs internet et emails. Joni s'emparait absolument de toutes les opportunités qui lui étaient offertes – ou lui tombaient dessus – et les domptait.

Richard, son partenaire, et les parents de Joni, Doug et Kathy, sont en train de préparer des événements commémoratifs. Un petit rassemblement extérieur se tiendrait à Montréal, pour que les parents de Joni puissent rencontrer certains des amis qui tenaient si profondément à elle. En raison des circonstances et de la pandémie, merci de comprendre que des préparatifs sûrs et respectueux du temps. Ultérieurement, lorsque les conditions le permettront, des rassemblements publics et des événements commémoratifs plus larges seront organisés et annoncés.

– traduit par Amélie Malissard